Les givrés du gel hydroalcoolique | La revue de presse HydroCool
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Les givrés du gel hydroalcoolique

L’épidémie de coronavirus leur a donné raison. Eux ne jurent depuis des années que par le lavage de mains au virucide. On les regardait comme des hygiénistes un peu extrêmes, on les voit aujourd’hui comme des pionniers.

Enfin, on ne le prend plus pour un cinglé. Terminé les petits regards en coin et les rires un peu moqueurs lorsqu’il dégaine le gel hydroalcoolique de son sac à dos. « Il y a quelques mois encore, les copains me voyaient comme un maniaque obsessionnel chaque fois que j’en utilisais », raconte Antoine, 38 ans, infirmier parisien au look de motard. Chaque fois ? « Avant et après les repas, le métro, les courses, l’apéro, après avoir touché portes, poignées, monnaie, sans compter toute la journée au boulot, à l’hôpital. » Maintenant que tout le monde (ou presque) fait pareil, il souffle : « On me fiche enfin la paix. » Il évite malgré tout d’ébruiter qu’il conserve toujours une vingtaine de bouteilles chez lui en réserve. Au cas où.

Professeure dans un collège de Seine-et-Marne, Eliane est elle aussi une adepte de longue date du petit flacon. « Je m’en frictionne les mains depuis l’épidémie de grippe H1N1 de 2009 pour éviter les grippes et gastros qui traînent en hiver », confie la quadragénaire. Au début du confinement, elle s’est précipitée en pharmacie pour regonfler son stock. « Depuis, je m’en sers encore plus qu’avant. » Plus ? « Oh, vous n’imaginez pas, dit-elle à demi-mot, préférant rester évasive. Si je sors sans, je panique. »

Comme Antoine et Eliane, ils sont un certain nombre, pionniers du gel hydroalcoolique, à se sentir moins seuls depuis que son usage s’est généralisé. Car, avec la pandémie, une armée de nouveaux aficionados les ont rejoints. Comme Mathis, 17 ans, lycéen dans la Vienne : « Je n’entre nulle part sans en mettre, j’ai peur si je n’en ai pas : c’est devenu une addiction, au point de m’en abîmer les mains. » Ou comme Natacha, 36 ans, ingénieure près d’Annecy : « Au bureau, je ne peux pas effleurer la moindre surface touchée par mes collègues sans me désinfecter juste après : c’est comme si je voyais des gouttelettes de Covid partout, chaque objet est suspect. »

Grigri protecteur

Entendons-nous bien : le gel hydroalcoolique fait partie des gestes barrières indispensables pour freiner la propagation du SARS-CoV-2 et protéger les plus fragiles, au même titre que le lavage des mains, le port du masque et la distanciation physique. De fait, la plupart d’entre nous l’utilisons désormais tous les jours, avec plus ou moins d’entrain. Mais pour certains, anciens ou nouveaux convertis, le précieux liquide virucide a pris une place de premier plan, parfois excessive, dans les rituels quotidiens. « J’ai peur d’être à la limite du trouble obsessionnel compulsif [TOC] », redoute Eliane.

Retrouver l’article sur Le Monde ici

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